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blog: 2002 - Added press articles about Gitoyen

Sebastien Badia 8 years ago
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content/blog/2002/2002-02-11.gandi-investit.md

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+Title: Gandi investit ses bénéfices dans le Net alternatif
+Author: Benjamin Sonntag
+Category: Press
+Tags: press, journal
+Date: 2002-02-11 00:00
+
+En exploitant le créneau très lucratif de la vente de noms de domaine, Gandi se
+donne les moyens de financer son réseau " alternatif " Gitoyen. Avec 4 millions
+d’euros de chiffre d’affaires, Gandi pointe à la 16e place du classement mondial
+des registrars.
+
+"L’idée de créer Gandi, c’est Valentin Lacambre qui l’a eue. Son projet était de
+casser le marché de la vente des noms de domaine ", raconte Laurent Chemla, l’un
+des quatre cofondateurs.
+
+Pourquoi voulait-il "casser" le marché ? "Parce que vendre des noms de domaine,
+c’est vendre quelque chose qui ne coûte presque rien et qui appartient à tout le
+monde. Cela devrait être géré par le service public", affirme Laurent Chemla.
+
+Modestement, les fondateurs de Gandi (gestion et administration de noms de
+domaine sur Internet) se donnent pour objectif de vendre des noms de domaine à
+très bas prix afin de prendre environ 1 % du marché.
+
+L’idée première était avant tout de pousser la concurrence à baisser ses prix,
+voire de les contraindre de vendre à prix coûtant, comme le ferait un service
+public.
+
+Mais, surprise, un mois après son lancement, en mars 2000, l’objectif de 1 %
+était atteint. Dès lors, il devient évident pour ses fondateurs que Gandi va
+rapporter de l’argent, mais aussi que les concurrents ne baisseront pas leurs
+prix.
+
+Les fondateurs changent alors leur fusil d’épaule. L’argent gagné reviendra pour
+partie à des projets qu’ils jugeront d’intérêt général, une façon de
+redistribuer des gains que Valentin Lacambre et Laurent Chemla estiment
+"illégitimes".

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content/blog/2002/2002-02-19.le-derrnier-defenseur-du-web.md

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+Title: Le dernier défenseur de l’Internet non marchand ?
+Author: Benjamin Sonntag
+Category: Press
+Tags: press, journal
+Date: 2002-02-19 00:00
+
+Cinq associations pour défendre un Internet "non-marchand". French data network,
+Placenet, Gandi, Netaktiv et Globenet ont créé Gitoyen, un groupement d’intérêt
+économique (GIE) qui leur permettra de mutualiser leur bande passante. Gitoyen
+devrait ensuite mettre en place une salle d’hébergement avant de proposer aussi
+des abonnements ADSL à prix coûtant...
+
+"C’est un nom idiot mais qui fait beaucoup rire les gens du marketing", s’amuse
+Laurent Chemla, porte-parole de Gitoyen, un groupement d’intérêt économique
+(GIE) réunissant cinq associations fers de lance de la défense d’un Internet
+"non marchand". Alors forcément, si le nom fait rire les commerciaux, Laurent
+Chemla ne peut que s’en réjouir. Quand tout sera en place, Gitoyen entend ouvrir
+une salle d’hébergement qui accueillera les serveurs d’autres associations ou
+simples sites qui défendent les mêmes idéaux. Ensuite, il proposera des accès
+haut débit à prix coûtant. "L’idée est très simple", explique Laurent Chemla,
+"mettons en commun des ressources pour mieux exploiter nos activités. Ce n’est
+pas très grave de faire ça par le biais d’une structure commerciale, le GIE
+permet plus de souplesse que d’autres. Et si on fait des bénéfices, on les
+réinvestira en bande passante !" Car le premier objectif de Gitoyen est de
+permettre à ses membres de tous bénéficier d’un meilleurs accès au Réseau
+mondial.
+Le club des 5 au service de l’Internet non marchand
+
+French data network, Placenet, Gandi, Netaktiv et Globenet : les membres de
+Gitoyen sont au nombre de 5, "tous défendent l’existence d’un Internet non
+marchand, ou citoyen", s’empresse de souligner Laurent Chemla qui regrette "la
+tendance lourde qui consiste à transformer Internet en supermarché". Alors pour
+"combattre les lobbies et le marché", une seule solution : "Accepter que pour
+exister, il faut exister dans l’Internet marchand. C’est désolant, personne
+n’aime cela, mais il n’y a pas d’autre façon de faire," Le porte-parole de
+Gitoyen sait de quoi il parle, il est l’un des associés fondateurs de Gandi, une
+société qui commercialise des noms de domaine à bas prix et qui rencontre un
+franc succès (voir édition du 5 février 2001). Au point de dégager des bénéfices
+confortables. Horreur ! Heureusement, Gandi va pouvoir investir dans Gitoyen,
+des apports qui vont permettre au GIE de se lancer. L’homme s’est impliqué dans
+de nombreuses associations (voir édition du 5 février 2001). C’est lors de la
+dernière Zeligconf, la "rencontre européenne des contre-cultures numériques" qui
+s’est tenue à Paris fin décembre, que l’idée de Gitoyen s’est précisée.
+
+Aujourd’hui, le GIE existe légalement et il va tout d’abord se concentrer sur
+l’achat de bande passante. "Internet est une structure de partage de
+ressources", explique Laurent Chemla qui ajoute que "toute la logique, c’est la
+mutualisation". Le GIE va permettre l’achat en gros de bande passante. "Nous ne
+serons pas au niveau des FAI, mais au niveau des opérateurs, les négociations
+n’ont rien à voir." En France, les opérateurs relient leurs réseaux à des points
+d’interconnexion, Gitoyen va placer ses machines dans deux centres parisiens et
+se retrouver ainsi à la source. "Il faut être sur place, l’installation requiert
+peu de compétences, le loyer n’est pas excessif, mais il faut connaître les
+ficelles", reconnaît Laurent Chemla. Or, les membres de Gitoyen sont bien
+introduits, notamment chez les opérateurs. French data network, par exemple,
+était l’un des tout premiers FAI en France, il dispose du plus gros serveur FTP
+de l’Hexagone. Avec Gandi, Placenet, Globenet et Netaktiv, au total Gitoyen
+regroupe une vingtaine de techniciens de haut niveau.
+
+Ouvrir une salle d’hébergement est la priorité parmi les actions en direction du
+public. "Beaucoup de gens passent leur temps à magouiller pour mettre une
+machine chez un copain FAI", explique Laurent Chemla. "Ils sont bien souvent
+obligés de déménager tous les six mois. Si Altern renaissait, où mettrait-il ses
+machines ? Son remplaçant viendra chez Gitoyen." Le GIE est proche des
+associations d’utilisateurs de logiciels libres qui trouveront un endroit pour
+héberger leurs serveurs, "sans pub", précise Laurent Chemla. "Pour nous, cette
+action correspond à un rôle de service public, la défense de la liberté
+d’expression, ce genre de choses."
+Un accès ADSL à 150 francs par mois ?
+
+Ensuite, par le biais de PlaceNet, Gitoyen entend proposer des abonnements ADSL
+à prix coûtant. Laurent Chemla explique : "Le dégroupage n’aura vraiment lieu
+qu’à partir du 1er mai. Le calcul est simple : la location du matériel, BAS et
+DSLAM, coûte environ 150 000 francs par mois auxquels il faut ajouter quelques
+investissements. Comme à chaque fois on peut relier 1 000 clients, cela revient
+à 150 francs par mois,". Le GIE songe aussi à la BLR (boucle locale radio).
+"Dans les deux centres d’interconnexion où nous allons installer des machines,
+nous avons déjà prévu un accès terrasse et l’autorisation de mettre des
+antennes", sourit Laurent Chemla. L’Internet marchand n’a qu’à bien se tenir !
+
+Fredéric Vladyslav pour Vnunet.